Jean-François MILLEPIED aborde un des sujets majeurs et probablement l’un des plus méconnus, à savoir les eaux primaires ou eaux mères. De quoi s’agit-il ?
Selon Nexus, (article du 14 septembre 2022), de l’eau pure et abondante qui serait accessible pour tous, même dans les zones les plus arides. « L’eau-mère », qui alimenterait le « cycle de l’eau » en toute discrétion, serait le pendant de l’énergie libre. Une ressource cachée et pourtant disponible à un coût social, financier et environnemental soutenable. Plusieurs scientifiques ont travaillé sur le sujet, même si on leur a souvent mis des bâtons dans les roues. Si leurs travaux étaient reconnus, développés et mis en application, la pénurie d’eau mondiale serait-elle évitable ?
De toutes les ressources, l’eau n’est-elle pas la plus indispensable à la vie ? Alors qu’elle vient à manquer, on peut se demander si l’eau-mère, appelée également Primary Water, une eau qui provient des roches souterraines, pourrait être une des solutions de demain pour approvisionner le monde en eau là où il y en aura besoin. L’eau-mère, une promesse de libération pour l’humanité ?
L’existence d’eau nouvelle issue des profondeurs est admise depuis le début du vingitième siècle par des scientifiques reconnus, tel Oscar E. Meinzer qui fut directeur du département de l’Eau pour le United States Geological Survey et mentionna de nombreuses preuves de la présence d’eau à de grandes profondeurs qu’il qualifiait d’underground water. Il indique qu’une partie de cette eau atteint nécessairement la surface, ou des cavités rocheuses près de la surface. Pour lui, ces eaux d’origine intraterrestre s’additionnent significativement aux ressources en eau d’origine atmosphérique. Idée admise en géologie par plusieurs scientifiques tout au long du XXe siècle.
Dans les années cinquante, en Californie, un ancien ingénieur des mines originaire de Bavière, Stephan Riess (1898-1985) fait un peu trop parler de lui dans les journaux locaux et même nationaux. À cette époque, Riess est sollicité en dernier recours pour réaliser des forages dans les zones où les hydrologues conventionnels ont décrété l’absence, ou l’épuisement, des aquifères. Or quand Riess fore, l’eau finit généralement par jaillir : abondante, durable et d’excellente qualité. Il est qualifié par la presse de “magicien de l’eau”.
Mais cette découverte n’arrangeant pas le conglomérat de l’eau, au sein duquel industriels, bureaucrates et politiciens avaient déjà décidé de grands projets : barrages, détournements de rivières, canaux, conduites forcées, stockages massifs. Rapidement des hydrologues institutionnels ridiculisèrent ses conclusions. Des articles diffamatoires furent alors publiés dans les journaux des principaux syndicaux professionnels de l’industrie de l’eau. Le gouvernement de Californie publia même des données sur les puits forés par Riess, indiquant que l’eau de ses forages ne serait qu’une banale eau souterraine d’origine atmosphérique.
C’est un passionnant sujet que Jean-François MILLEPIED souhaitait partager avec vous car la ressource en eau ou sa qualité semble attiser les appétits des plus grands groupes qui veulent la contrôler, et il lui paraissait essentiel d’expliquer et justifier en quoi ces eaux-mères sont une réponse pérenne à l’avenir de l’humanité, et à l’accès à une eau pure, n’importe où dans le monde, y compris dans sa région, la Bretagne.
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